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Internet, les erreurs historiques juin 27, 2013

Posted by jmplanche in Journal de bord, Note du jour.
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Ne nous méprenons pas !

Je ne me prends pas pour Zola et quand bien même, ce n’est pas dans l’Aurore que je publierais, mais dans « le crépuscule ».

Je pense utile de synthétiser ici les graves erreurs qui sont commises sciement ou non contre la plus belle invention de l’homme depuis l’écriture : l’Internet. Ce post rapide sera la synthèse de ce que je dis depuis 20 ans et des risques que je ne cesse de rappeler.
Il sera le dernier tant j’ai l’impression que tout a été dit.

Si vous parcourez mon blog, vous pourrez trouver beaucoup de traces de ce qui a prévalu à mon retrait de tout un ensemble de tentatives désespérées à infléchir le cours des choses.

Je l’ai dit et fait : le temps n’est plus à la parole, mais à l’action !

Aussi pour une dernière fois, cri de souffrance dans un monde de sourds, je dirais qu’avec l’Internet, nous allons d’erreurs historiques en erreurs historiques :

LA TAXATION EFFRENEE

La première gigantesque erreur est celle de tout faire pour transformer un réseau fait pour les TELE-COMMUNICATIONS (ie: permettre d’entrer en communication, d’interagir, de créer de la valeur entre tous …) en une gigantesque poubelle de TELE-DIFFUSION (au profit et au service de quelques uns) dont il faut trouver les éboueurs régulateurs.
De ces tentatives désespérées nées d’un mercantilisme primaire, sans limite, va naitre tout un ensemble de mauvaises solutions : taxations, filtration, régulations … jusqu’à la colonisation qui est censé (pourquoi pas ?) nous amener la civilisation aussi. 😦
Résultat, « on » se félicite que l’Internet (les fournisseur d’accès à Internet, sic) doive financer le service public télévisuel.
Incroyable, non ? A quand aussi taxer tous les ans, nos ordinateurs, au profit d’un monde audiovisuel en crise ? #ohWait!!

LE CONTROLE

La deuxième erreur, une fois le coté économique réglé (taxation à tous les étages) est de restreindre le potentiel d’innovation à quelques uns en continuant l’aberration de réserver la création de valeur aux intermédiaires. On a donc inventé un modèle qui complexifie (interdit ou rend extrêmement couteux) l’accès au marché et qui oblige à passer par quelques uns pour pouvoir vendre / diffuser / communiquer … exister en un mot.

On peut comprendre que l’Internet, réseau à plat, gêne. Il faut donc pouvoir le museler sélectivement et pour cela, installer de grosses lessiveuses. On en a beaucoup parlé (cherchez LOPPSI sur mon blog) et voyez le résultat : gauche ou droite, c’est pareil. Le seul différenciant c’est : au « pouvoir » ou non.

Tout ceci nous conduira à une nouvelle race de services, de contenus dont; dans un premier temps, ceux qui organisent le musèlement penseront pouvoir en tirer le meilleur bénéfice. Mais très vite, on se rendra bien compte que la puissance de sociétés qui ont compris l’Internet est devenue totalement insurpassable et assurément incontrôlable. Que se passsera t’il quant on comprendra que Google, nous connaissant bien mieux que quiconque, sera le plus amène à nous vendre : les assurances, les services bancaires, le contenu qu’il nous faut ? On tentera de le réguler ? de le taxer ? On tentera d’imposer une concurrence ? Quelle concurrence ???

LA QUALITE DE SERVICE SELECTIVE

On nous explique qu’on ne peut pas délivrer tout à tout le monde. Qu’il y en a qui exagèrent. Qu’il a des ressources finies (spectre de fréquences) qu’il faut nécessairement « gérer ». Résultat, on va nous faire des services Premiums qui consistent à privilégier certains au détriment d’autres. Magnifique idée Canada Dry et véritable balle dans le pied des opérateurs qui l’utiliseront au bénéfice de ceux qui sauront MAITRISER au mieux la QoE (la Qualité d’Experience) pour TOUS LEURS CLIENTS. Je reviendrais sur ce point qui est peut être le seul qu’il nous reste dans un monde où il semble qu’il faille mieux être né lobbyste, avocat ou juriste que technique.

Et si nous avions tout faux en ce qui concerne l’Internet ?

Et si la solution n’était pas dans le contrôle mais dans la maîtrise, comme je le dis quotidiennement ?

Et si ce qui peut nous tuer était aussi ce qui pouvait nous rendre plus fort ?

Et si …

Mise à jour : suite à la judicieuse remarque de @pbeyssac me rappelant que l’Internet est plus un réseau informatique (ie: de machines) que de télécommunication, je dirais que l’Internet en est la version moderne.
Hier, nous faisions des ilots de datas dans un océan de voix. Aujourd’hui c’est l’inverse. Est-ce à dire que les machines ont gagné et sont devenues structurantes ? Je ne le crois pas et c’est bien normalement le contraire qui devrait se passer. Hier nous étions Network centric, aujourd’hui nous sommes User Centric.
Mais à force de renforcer quelques uns, justement par le biais de barrières à l’entrée (technologiques ou juridiques), nous nous éloignons de plus en plus d’un vrai monde user centric, même si certains appellent cela de l’Internet.

Commentaires»

20. Chris - juin 27, 2013

Bon rien de nouveau : de la manipulation des foules pour que les mêmes gardent le contrôle.

Jean-Michel Planche - juin 27, 2013

Non, en effet, rien de nouveau. Et on sait déjà que leur tentative est vaine et comment les surpasser mais en attendant, ils gênent, nous font rater des trains, prendre de plus en plus de retard sur les TGV qui foncent à toute vitesse et qui seront bientôt hors d’atteinte.
Bientôt nous (la majorité) aurons raté la possibilité de devenir, nous aussi, les créateurs de ce monde et n’en seront que des utilisateurs à peine averti.

21. Francois ][ - juin 28, 2013

Pour simplifier, le réseau est passé d’un système historiquement anarchique (au vrai sens étymologique et conceptuel du terme), a un système que certains voudraient monarchique, mais que le nombre de wanabe monarques rend finalement oligarchique. Quoi de différent en cela du fonctionnement global de la société multiséculaire des entités carbone résidant sur cette pauvre planête ? Quelques voyous avec les plus grosses c… s’attribuent des trônes qu’ils ont eux même décretté existants, même si personne n’en a besoin et que le résultat est finalement nuisible a tous ceux qui en deviennent les vassaux. Cela s’appelle des parasites dans le cycle de la vie (animale ou végétale), et il en existe sur toutes les formes de « support » 😉

Chris - juin 28, 2013

Le parasite n’apporte-t-il pas, d’une certaine façon, quelque chose à son hôte, alors que ici, les parasites… n’apportent que des leurres.

Francois ][ - juin 28, 2013

C’est probable Chris, car dans notre cas, le parasite est de même nature que l’hote, contrairement a tous les autres supports de la nature 😉


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